Thaïlande2
 
21 mai 2012

Nous voilà arrivé en Thaïlande pour la 3ième fois en un peu moins de 4 ans de voyage… la première fois j’ai du quitter d’urgence ce pays faute à un visa d’une validité d’un mois non renouvelable, puis j’y suis revenu pour traverser le pays du Cambodge via la capitale Bangkok pour filer plein sud direction la Malaisie. Nous revoilà, cette fois plein sud pour faire le voyage inverse… Première fois que nous allons faire une route que nous connaissons déjà…

Cela ne va pas nous simplifier la vie, du moins pour ce qui est du site Internet, comment faire pour ne pas se retrouver face à une page blanche ou tout simplement ne pas se répéter sur un voyage déjà fait 2 ans auparavant. Je ne vois pas 36 solutions, cette mise à jour sera particulière, elle parlera un peu du pays par le récit de choses que nous n’avions pas vu auparavant ou des nouvelles rencontres, mais elle se penchera plutôt sur ce que traverse vos 2 cyclistes préférés le texte parlera toujours de voyage, mais plutôt d’un voyage intérieur.

à peine traversé la frontière, nous voilà redevenu des stars s

 même les oiseaux ici nous regarde avec un drôle de regard

nous passons plus de temps à faire la pose que pédaler...

Bon, maintenant que la ligne directrice est posée, ne me reste plus qu’à lancer l’histoire, la lancer en vous remettant dans le contexte afin que vous puissiez vivre cette mise à jour comme si vous étiez à nos cotés, comme si c’était vous qui viviez cette aventure, comme si à présent vous étiez sur votre vélo, à 100 mètres de la frontière thaïlandaise, content de quitter une Malaisie musulmane qui en trois mois à réussi à vous enlever presque tout plaisir à voyager.

Plus la douane approche, plus Isabelle à le sourire qui se dessine sur son visage car les 3 mois passés en Malaisie l’on mise à mal. Déjà par le fait d’avoir vécu dans un pays ou les libertés des femmes son restreintes, mais aussi dû à certaines régions très portées sur la religion, et de manière plutôt extrémiste, ou votre vie est rythmée dés 5 heures trente du matin par le chant du muezzin. (Heureusement les Suisses ont votés contre les minarets  )

nous avons franchit la frontière par la partie musulman de la thaïlande

 cool, notre quai de gare est tout au fond, va être sympa de traverser tout cela avec nos engins...

enfin dans le train... vite pose sacrée... heuu pas de papier? ok je reviendrais un autre jour s

Le changement est radical car à peine stoppé nos vélos devant des militaires en armes qui surveille la frontière, c’est de larges sourires qui nous accueillent, sourire qui nous on tant manqués pendant 3 mois. La différence ne s’arrête pas là car une 10aine de militaires nous entourent, nous posent mille et une questions avant de nous faire passer pour des stars avec une séance photo qui n’en fini pas.

Les démarches finies, nous voilà avec notre visa de deux mois en poche, 2 mois pour traverser le pays, rejoindre la capitale, et une fois à Bangkok, filer en direction du Cambodge. 2 mois pour faire environ 1'500 kilomètres, cela va nous laisser le temps de voyager à notre rythme, tranquillement, comme nous aimons à faire ce voyage, prendre le temps de vivre. Nous saluons nos militaires et remontons sur nos vélos.

Ce début si prometteur prend très rapidement une tournure  bien moins sympathique car nous sommes arrivés dans le pays par l’extrême sud-est et nous apprenons rapidement que nous venons de rentrer dans le pays par sa région musulmane, le sourire d’Isabelle disparaît d’un coup… Pire encore, nous apprenons que cette partie est extrémiste, que plusieurs attentats on déjà eu lieu et ont nous déconseille vivement de traverser ce coin en vélo.

nous trichons un peu en prenant le bac pour nous reposer un peu et éviter un grand détour franchement pas sympatique

tellement emerveillé de voir notre première trombe d'eau que j'en oublie de la photographier et n'y pense que quand celle-ci ne touche plus l'eau... pfffff 

nous voila de l'autre coté, nous allons pouvoir pédaler sur de petites routes qui longe la mer, cool

Nous ne savons pas exactement quoi penser, les informations sur le terrain sont très difficiles à acquérir et plutôt contradictoire, les uns disant "pas de problème" et les autres nous encourageant à prendre le train pour traverser ces 250 kilomètres. Après être resté 2 jours dans la ville frontalière pour tenter d’y voir plus claire, nous tranchons la question avec les recommandations dictée par le département fédérale des affaires étrangères, (www.dfae.ch) Nous prendrons le train.

C’est toujours la même histoire quand nous devons descendre de nos vélos pour prendre un transport en commun, le voyage se transforme en parcours du combattant. Le billet n’est pas trop compliqué à décrocher, mais quand arrive le tour de nos remorques, la chose se complique sérieusement. Les problèmes commencent ici avec le train, il faut trouver celui qui a le fameux "wagon marchandise"

Une fois ciblé le train possédant le fameux wagon, arrivent inévitablement les pourparlers concernant le prix, pas que celui-ci soit exorbitant, une 20aine d’euros, mais nos finances sont tellement proche du 0 que tout se qui sort de la nourriture doit impérativement être discuté le plus âprement possible car chaque sous dépensés hors nourriture va se transformer en un problème certain dans les jours à venir.

heuuu non, pas si cool car la montée des eaux provoque de gros dégats sur les petites routes côtières et nous voilà en train de faire du 4x4... enfin pas grave, pas de circulation, que le bruit de la vie...

 malheureusement les déchêts humains ramené par la mer nous rappel que nous ne sommes pas seul au monde

en empruntant les petites routes, les surprises sont très fréquentes et les rencontres bien souvent surprenantes

Notre billet en poche, les problèmes sont loin d’être réglés car comme prévu, c’est un autre parcours du combattant qui nous attend. Murphy’s low oblige, ce n’est évidemment pas le premier quai de la gare que nous devons rejoindre, vous s’avez, celui simple d’accès, mais celui ou il faut emprunter des escaliers, puis traverser des voies. Pourquoi faire simple quand on peu faire compliqué…

Enfin sur le bon quai, mais les complications sont loin d’être finies car cette fois c’est le wagon bagage qui pose problème. Il n’est  pas à hauteur du quai, nous obligeant à bien des manipulations pour hisser nos affaires à l’intérieur de celui-ci, sous le regard des gens qui ne se pressent pas de vous aider, mais bon, nous sommes habitués à cela dans notre société moderne, les gens regardent mais ne bougent pas. (bin non, pas facile d’avoir l’idée d’aider quelqu’un dans un monde où le "Je" est la règle)

il y a une statue qui a l'air plutôt surprise non?

 haaa... notre première éolienne made in China

nous retrouvons enfin les couleurs des fleurs posées pour la décoration

Une fois toutes nos affaires dans le wagon, pas question d’allez s’asseoir, il faut avant être sur que le tout soit en sécurité car nos expériences passées nous ont démontré que quand ont vous dit "pas de problème " c’est justement là en général qu’ils commencent. Puis il faut aussi s’assurer que tout soit bien sanglé car les trains du monde ne ressemblent pas aux trains que vous connaissez.

Ici on voyage les portes ouvertes, celles du wagon bagage comprises et si vous n’êtes pas là pour contrôler et bien souvent refaire le sanglage, vous n’êtes pas sur de retrouver tout ce que vous avez mis dans le wagon car ici ce n’est pas un voyage tout confort sans secousse, cela tiendrait plus des montagnes russes ou d’un voyage en 4x4 sur des pistes africaines.

dit voir toi... ce n'est pas parce que c'est marqué outdoor qu'il faut te croire chez toi... tu squates ma table là...

 petit coin de zenitude dans une propriété privée.. enfin presque de la zénitude car le mur d'enceinte est recouvert de tessons de verres

certaines rencontres nous font apprécier le fait d'avoir un peu plus de poids dans nos remorques pour avoir un peu plus de confort

Durant tout le trajet, nous découvrons par les fenêtres cette partie de la Thaïlande que nous ne connaissons pas. Le DFAE nous a bien renseignez, autant les paysages que nous découvrons sont beaux, autant les routes sont parsemées de barrages routiers tenus par des militaires en arme. Même le train est rempli de soldats en armes, le contrôleur n’y échappe pas non plus avec son escorte de deux militaires armés, nous avons bien fait de prendre le train.

Ils nous a fallut 8 heures pour parcourir les 250 kilomètres qui nous séparent de Hat Yai, mais peut importe, nous y sommes arrivés, nous pouvons enfin récupérer nos vélos, remonter tout notre attelage et chevaucher sur nos fidèles montures. Le fait d’avoir déjà fait cette ville à toutefois un bon coté, celui de ne pas être obligé de la sillonner de tous les cotés pour trouver l’hôtel ou la guest house la meilleure marché, je connais déjà l’adresse et nous nous y rendons rapidement pour pouvoir nous mettre à l’aise et récupérer de cette journée physique.

haaa isa et les chiens... bon ok, celui là est rose, je le met

 certaine vue vous couple le souffle...

... mais d'autre vous dégoute... ici vue d'ensemble des toit en fibrociment (amiante) d'une grande ville... seul le temple à éviter cette folie...

Et heureusement car quand vous débarquez dans un pays, vous ne savez rien du coup de la vie, ce qui rend la recherche des hôtels bons marchés pas si facile car en plus quand vous cherchez les "hôtels Back-Packers" qui sont sensés faire normalement partie des pas chers, bin vous vous rendez très rapidement compte que c’est rarement le cas… Ces hôtels sont de vrais arnaques juste bonne à piquer le fric des voyageurs sac au dos.

Les trois jours passés dans cette ville ont porté leurs fruits car nous avons déniché cette fois une carte de la Thaïlande bien plus précise que celle que nous avions par le passé, cela va nous permettre d’éviter au maximum de reprendre exactement les mêmes routes que nous avons empruntées il y a deux ans et nous espérons que cela nous permettra d’apprécier ce pays comme si nous ne le connaissions pas et de découvrir par la même occasion les noix d’Arec à mastiquer. (Non, je ne vous en dirais pas plus )

Nous restons aussi sur le cul quand nous découvrons des spots publicitaires diffusés par le gouvernement thaïlandais sur l’écologie, le film fait comprendre qu’il faut arrêter de se servir des feuilles de bananier à tout va, il ne faut plus emballer sa nourriture dans ces feuilles sinon le bananier va disparaître, qu’il faut à la place employer des sachets en plastique ??? Là du coup je ne sais plus ce que c’est vraiment la philosophie du parfait écolo 

les temples sont un vraie merveille pour les yeux... et un vrai suplice aussi car j'ai du lutter pour ne pas allez taper sur le tambour

 une des coutumes et de coler de petites feuilles d'or sur une statue du temple... au fil du temps, a statue se retrouve entierement recouverte d'or

une belle statue de bouddha de plus de 10 metres dépasse fièrement du temple

A peine repris la route, les problèmes commencent au bout de quelques kilomètres, un méchant bruit me fait comprendre que j’ai un rayon qui vient de casser. Evidement, pour simplifier la chose, c’est un rayon de ma roue arrière qui s’est cassé, m’obligeant à retirer la remorque et tout démonter pour changer cette pièce. Je n’arrive pas à comprendre comment il a pu casser car la route est parfaite et nos jantes neuves.

Le lendemain matin, re-belote, un autre rayon qui casse encore sur la roue arrière alors que nous sommes toujours sur une route goudronnée plutôt en bon état. Je ne veux pas perdre une heure pour le changer, alors comme la roue du coup est voilée, j’ouvre mes freins de roue arrière pour pouvoir continuer la route sans me faire freiner par les gommes du frein qui viennent s’appuyer sur la jante à chaque tour de roue

Nous sommes presque arrivés à destination quand un deuxième rayon casse… Heuuu, je ne sais pas si c’est la scoumoune qui me poursuit ou simplement un manque de chance complet. Me reste plus, une fois arrivé à destination, à passer une heure pour remettre la roue en état en espérant cette fois que ce sera les derniers à changer.

ce même temple était vraiment décoré de manière incroyable, tout en finesse et en couleurs

 haaa cette statue... envoutante

temple tout neuf, dans sa phase de finition, enfin de coloriage je dirais plutôt

Au petit matin, quand nous reprenons la route c’est avec le souci que la chose continue, mais a première vue non, tout se passe bien et nous arrivons en vue de la ville que nous voulions rejoindre. Que nenni, à peine dans la ville à la recherche de notre coin bon marché pour passer la nuit, cette fois c’est Isabelle qui à un rayon qui casse, lui aussi sur la roue arrière et cette fois j’ai la certitude que ce n’est pas notre poids ou la route qui pose le problème…

C’est donc la scoumoune, car effectivement c’est un défaut sur les rayons des 2 jantes arrière que nous avons achetées en Australie car les nôtres étaient arrivées en fin de vie à force du frottement des gommes de freins sur les roues. Petit à petit les gommes vous mangent de la matière et après autant de kilomètres parcourus, la paroi de la jante devient si fine que le moindre choc la casserait net.

même le toit n'y a pas échappé

pas encore fini, mais déjà en fonction 

le lotus, fleur sacrée bien souvent offerte en offrande, les premiers pétales joliment pliés

Quand je pense que nous avons achetés ces jantes ils y a quelques mois en investissant beaucoup pour être sur de ne pas avoir de soucis, c’est la rage qui monte de mes entrailles car maintenant cela va être un sérieux problème pour nous financièrement de faire réparer cela.
Durant trois jours nous recherchons désespérément un magasin qui vende les rayons que nous avons besoin, mais rien à faire, les 250 millimètres sont introuvables. Nous devons racheter de nouvelles jantes mais nous n’avons pas les sous pour cela.

Heureusement deux jours plus tard, nous tombons sur une personne qui nous emmène chez quelqu’un qui sera capable de faire une réparation provisoire. Trois heures plus tard, nous retrouvons nos jantes avec des rayons 10 millimètres plus court que normal, mais peu importe, cela nous permet de reprendre la route en espérant que les rayons qui ne tiennent que sur le pas de vis ne cassent pas eux aussi.

notre deuxième passage dans ce temple a porté ses fruits car nous tombons sur l'ouverture officielle et sommes conviés au repas... pas vraiment gastronomique, mais tient bien à l'estomac

 restons dans les repas et les petites poupées

j'ai enfin retrouvé la petite vendeuse de bombons

Après une petite semaine, nous reprenons la route, cela servira de test pour nos rayons trop petit et à notre grande surpris, ils ne bougent pas, ne cassent pas et après deux jours de route la jante ne c’est même pas voilée d’un seul millimètre, nous allons pouvoir emprunter les petits chemins pour quitter cette route que nous connaissons

Mis à part la découverte de petites routes, voir chemins, qui nous évitent de tomber dans la monotonie de paysages ou endroits déjà visiter, le fait d’avoir déjà fait ce pays et plutôt vécu de manière négative. Nous savons à l’avance ce qui nous attend, ce qui enlève toutes surprises. Pire encore car quand nous arrivons dans des régions que nous n’apprécions pas du tout, nous savons à l’avance qu’il nous faudra tant de jours de vélo pour en sortir et arrivé dans des coins plus sympas.

je crois bien que je veux la même

 il fait chaud... si seulement nous pouvions faire comme le buffle...

les marchers aux fleurs... nous avons malgrés tout craqué pour cette petite orchidée orange de quelques centimetre pour l'acrocher a la selle d'isabelle

Nous pensions que cela serait le seul désavantage, mais aux fils des jours qui passent, nous en découvrons un autre qui est encore plus pénible à vivre. Celui d’arriver dans un endroit qui vous a scotché sur place par sa beauté quand vous l’avez découvert la première fois. Plutôt surprenant non ? Et pourtant, vous allez comprendre pourquoi…

Le sud de la Thaïlande n’est vraiment pas intéressant car les rares beaux endroits du sud ont été envahis par le tourisme, autant local qu’international. Ce qui fait que si vous n’êtes pas un accro du rôtissage sur la plage toute la journée pour finir dans la disco pleine de "Touristes" en recherche de sexe, et qu’à la place vous décider de jouer à l’aventurier, vous allez découvrir des "paysages sauvages" de palmiers à huile avant de tomber immanquablement sur des élevages de crevettes industrielles qui ont détruit la plus grande partie des mangroves afin de pouvoir s’y implanter.

haaa, si les petites filles se maquillent, c'est qu'il se trame quelque chose...

 parfois, dans les parois rocheuse, nous decouvrons des petits temples... au fond de la galerie nous découvrirons une 30 aines de petits bouddha et un autre couché de bien 6 ou 7 metres...

malheureusement, la vue depuis ce temple nous dévoile une foret de palmiers à huile... nous savons de quoi seront fait nos prochains kilometres

Heureusement, avec de la persévérance et de nombreux allez-retours sur des petits chemins qui finissent bien souvent en impasse, il vous arrive de découvrir les rares petits coins encore un peu sauvegardé de la folie des hommes. (Bin il est ou le désavantage dans tout ça ? J’y arrive patience, je vous mettais dans la situation  )

Donc après plusieurs jours à pédaler dans des endroits dévastés, quand ce n’est pas des semaines, vous arrivez enfin dans le petit endroit paradisiaque que vous aviez découvert deux ans auparavant et que vous êtes si content de retrouver. Malheureusement l’impression en y arrivant n’est pas aussi intense que la première fois, l’émotion de la découverte et de la surprise n’y sont plus.

la montée pour arriver a ces temples est bien souvent éprouvante, mais la chaleur fit que la descente n'est pas vraiment plus sympa... pauvre isa toute mouillée de transpiration

 y a rien a dire.. vu la forme de ce bouddha, on doit bien manger dans le coin

la thaïlande par les petites routes c'est aussi cela, voir la pauvreté de très pres

Pire encore, vous découvrez l’endroit complètement changé, le petit coin de paradis n’est plus.
Les plantes sauvages et fleurs en tous genres qui courraient sur la plage ont laissé la place à des cocotiers et du gazon pour satisfaire les touristes qui habitent temporairement dans les gros hôtels qui viennent de se construire. Le reste du petit village n’est plus qu’un amoncellement de parcelles en chantier.

Tout ce qui faisait que j’étais content de refaire le trajet pour faire découvrir ces petits endroits magiques n’est plus. Isabelle à encore la chance de ressentir la découverte, ce qui lui apporte quelques satisfactions et émotions que malheureusement je ne ressens plus. Pire, je sais ce qui m’attend pour le mois à venir et l’envie elle aussi n’y est plus.

petite pose de quelques jours... le temps de faire des rencontres plus intenses et de rire un bon coup

 il est temps de reprendre nos petites routes, mais la fini le goudron, vive la terre et le gravier

nouvelle rencontre, cette fois autrichienne, ils se baladent sur les route d'asie avec leur chien... lors de notre discussion à l'ombre des cocotiers, une vieille femme s'approcha de nous pour nous en offrir justement une... un régal par grande chaleur

Que voilà une étrange sensation qui ne mettait jamais arrivée en quatre ans de voyage, quatre ans de découvertes, de joies et de plaisirs, de surprises. Mais après 4 ans, c’est maintenant la tristesse et parfois même la désillusion qui prend le dessus. Durant tout ce temps, vous nous avez suivit, vous avez découvert avec nous le monde à la vitesse de nos vélos, vous avez vécut avec nous nos expériences, nos joies, vous avez versé des larmes avec nous dans nos moments de tristesses ou de joies.

Mais alors pourquoi n’avez vous jusqu’à présent jamais ressenti ces émotions négatives ? Par ce que nous pensions que ce site devait rester un site qui fait voyager, qui vous fait rêver, qui vous donne envie de découvrir le monde. Cela fait bien des mois que nous nous censurons pour que le monde reste rose à vous yeux.

le plaisir de découvrir de jolis paysages en arrivant sur le sommet d'une petite colline...

... mais la tristesse à la sortie du virage de voir que la mangrove a été détruite pour laisser place a une ferme d'elevage de crevettes

nous l'avons entraperçu à plusieurs reprise sans pouvoir le fixer sur pellicule... mais un beau matin, voulant savoir l'heure, il s'est fait pièger par mon appareil photo

Nous ne pouvons plus nous taire car cela voudrait dire que nous cautionnons la folie des hommes, nous ne pouvons plus passer sous silence tout ce que nous découvrons, toutes ces destructions massives de notre biotope, toutes ces pollutions de notre planète au nom de l’argent qui va ne remplire que la poche des plus riches au dépend de notre bien être présent et futur. Mais que reste-il à présent de ce plaisir de voyager?

Je ne sais pas, je ne sais plus, depuis des mois je suis perdu. Quatre ans de voyage vous transforme énormément, bien plus que je n’aurais pu imaginer. Les trois premiers mois vous vous dites que vous êtes fou d’avoir prit cette décision, puis au bout de trois mois vous apprenez à vivre autrement et cela vous apporte beaucoup de plaisir. Au bout de 6 mois vous en oubliez les mois, vous perdez la date et les heures, votre montre ne vous sert à plus rien, vous perdez vos reflex acquis dans cette société moderne.

nous arrivons enfin dans l'un des rares coin presque intact de la cote... petit déjeuner au bord de l'eau a regarder les pêcheur se mettre au travail

nous les retrouverons quelques heures plus tard, sur la plage l'excitation augmente, les bateaux de pêches sont en trains de rentrer avec leur prises... 

... prise que les jeunes gens se dépèchent d'étaler au soleil pour les faire sécher.. ici des calamars

Quand vous dépassez un an de voyage, les choses sont encore différentes, vous éprouvez de la joie, vous vous sentez réellement libre, plus rien ne peux vous arrêter. Au bout de deux ans, vous êtes tel un oiseau, vous vivez dans un autre monde et celui que vous avez quitté vous paraît bien glauque vu de la-haut. Vous arrivez même à penser qu’un retour ne sera plus jamais possible.

Quand vous franchissez la troisième année, une chose surprenante ce passe, enfin pour nous c’est ce qui est arrivé. Vous avez tellement été nourrit de liberté sur une longue période que vous commencez à tout remettre en question, tout ce qui passe par vos yeux doit impérativement être décrypté car vous n’arrivez plus à concevoir cette chose comme normal et tout ce que vous voyez vous parait illogique.

Après une dure journée de travail, nous les retrouvons batifolant dans l'eau... armés de chambre à air de voiture... pecheur ne sachant pas nager

 je retrouve 2 ans plus tard avec plaisir mon joli temple de Ban kroute, la statue noir, a force d'etre couverte d'offrande sous forme de petite feuilles d'or est cette fois entièrement dorée

moi je vous le dit... avec un nez pareil, le bouddha n'est pas asiatique

Cette phase vous apporte beaucoup de satisfaction et de plaisir par le simple fait de ne plus faire partie de cela car les choses que vous observez sont devenus tellement absurdes vus de vos yeux que vous vous demandez comment est-ce que vous avez fait pour accepter cela dans votre vie d’avant. Ce passage malheureusement vous apporte aussi une révolte car vous aimeriez que les autres puissent aussi profiter de ce nouveau regard.

La 4ième année vous apporte de la tristesse, du dégoût car malgré vos efforts ou vos espoirs, vous vous apercevez très rapidement que vous ne pourrez rien changer pour les autres car ils baignent totalement dedans et ne peuvent avoir un autre regard, tel un cheval paré de ses œillères, vous savez, ces petits carrés de cuir posé sur ses tempes afin de l’empêcher de voir sur les cotés… Alors vous ne vous penchez plus que sur vous et ce qui à de l’importance à vos yeux.

petit détail de plus près pour voir ces petites feuille d'or collées avec dévotion par les bouddhistes le gardien du temple... pas aussi effrayant que cela vu qu'isabelle a voulut poser à coté

Vous vous rendez alors compte que ce qui est devenu important à vos yeux ne sont plus que des choses basiques, de petites choses qui vécues pleinement vous apportent un plaisir que même tout l’argent que vous aviez, tous les biens ou le confort que vous possédiez ne pouvaient vous apporter.

Vous vous rendez compte que vous êtes retourné à la vraie place qui vous était destinée sur cette planète, celui d’un petit animal faisant partie d’un grand tout et qu’un petit rien vous apporte tout. Du coup vous prenez conscience que la seule chose importante au final est le monde sur lequel vous vivez et la, c’est la partie où le bas blesse.

les vitraux de se temple sont plutot surprenants... dans un petit coin à droite, on y trouve même un portrait du roi dans sa jeunesse... (j'ai vu la photo avec laquelle l'artiste a du faire ce portrait, photo qui me fait toujours sourire quand j'y pense car le roi à une goutte de transpiration sur le nez et je m'imagine chaque fois qu'il l'a montre avec son doigt)

quoi qu'il en soit, les vitraux sont magnifiques et très coloré... ici une femme donnant le sein à son enfants... c'est pas chez les musulmans que l'on verrait une scène de vie pareil

je ne sais pas qui il est, mais il est vif et craintif, arrive a dresser des plumes sur le devant de sa tête et porte une longue plumes sur la queue tel un oiseau lyre... enfin une photo ou il est dessus car le reste du temps il est tellement rapide que je n'est qu'un beau ciel bleu

Vu que le matériel et l’argent ne sont plus des priorités à vos yeux, (oui je sais, nous en avons besoin pour vivre dans notre monde actuel, mais pas autant que l’on veut bien nous faire croire, là vous pouvez me croire  ) Vous ne vous penchez plus que sur les choses simples et vitales de la vie, et du coup le sort de la planète vous apparaît sous un jour nouveau malgré le fait que vous étiez déjà auparavant une personne qui respectait autant qu’il pouvait la terre qui nous héberge tous.

Vous devenez conscient du problème réel car vos yeux sont enfin libre, libérés de tous les filtres qu’on s’applique à vous installer afin de vous empêcher de voir, votre pensée n’est plus submergée par toutes ces petites choses sans importance qui vous empêche de penser aux choses valables, réels. Vous découvrez avec stupeur l’hypocrisie générale qui entour la chose, les choses.

nous rencontrons Julie et Pierre, ou Pierre et julie pour les matchos ... nous passerons plusieur jours ensemble à pédaler et refaire le monde.. une cool rencontre qui par hasard se reproduira encore, mais cette fois au cambodge, dans quelques semaines...

 petite photo gag rien que pour un ami... il se reconaitra

malheureusement, 20 kilomètres plus loin, c'est une vision d'orreur qui nous attend... des thailandais en vacances et des parasol à perte de vue... gasp

Hypocrisie qui a comme simple but de pouvoir continuer sur leur lancée en vous mettant de la poudre de perlimpinpin devant les yeux pour vous anesthésier, pour vous empêcher de sortir du gentil troupeau de mouton où l’on vous à bien savamment placés. (je sais… Vous n’êtes pas des moutons… c’est exactement ce que je pensais aussi avant commencer ce voyage, voyage qui m’a prouvé que je me trompais sérieusement, nous étions des rebelles, mais des moutons rebelles…)

Pour nous ce n’est pas de chance, Isabelle et moi n’avons plus ces œillères et tout cela nous devient insupportable. Quand vous voyez, vous ne pouvez pas laisser faire les choses, vous voulez agir encore plus et faire que les choses s’arrêtent et reviennent à la normale, Mais toutes vos recherches de solutions ou de voies possibles vous ramènent obligatoirement à la case départ, à la case du "je m’en foutisme" générale qui baigne toutes les couches de notre société.

même en se levant très tot le matin, pas possible de prendre une photo de la plage.. faut vraiment vite partir d'ici

 après la fête sur le sable, ils laisse tout sur place... bouteilles et canettes de bière partout... les autres dechet plastique et cie quand à eux sont partit faire une balade dans la mer, poussé par le vent...

aurions nous retrouvé les pierre à feu ... alors profitons de cette photo pour vous poser la question du mois... mais à quoi peu bien servir cet étrange engin?

Alors comment parler de notre futur, de celui de la planète... ? Vu les difficultés que nous avons Isabelle et moi rien que de faire comprendre depuis plus de 4 ans notre choix d’une décroissance choisie pour une vie plus épanouissante, cela tient déjà plus des 12 travaux d’Hercule que d’une discussion productive. Cela démontre la complexité pour faire comprendre ce qui nous attend au tournant si nous ne réagissons pas immédiatement.

Parallèlement cela montre dés à présent à quoi je vais être confronté pour écrire ce texte. Comment faire changer les choses en faisant comprendre aux populations qu’un changement de direction est impératif pour la survie de la planète, ou tout simplement la survie de l’homme.

nous voilà arrivé dans la région des salines, idéal pour nous rappeler de ne pas oublier de manger du sel chaque jours vu notre état de sudation continuel

hooo une course chez les pierre à feu ... chuis cool hein, je vous donne un indice 

c'est bien joli de recolter le sel et d'en faire des gros tas sous ce soleil infernal...

Ma première réponse serait de vous dire de laissez tomber. Que l’homme moderne n’a pas que perdu le lien avec la nature, mais qu’il est même devenu contre-nature car je ne connais aucune espèce vivante à ce jour qui arrive à ne plus fonctionner pour l’espèce mais que pour lui-même, l’individu avant l’espèce...

Quand on y regarde de près, tout le monde ne fait que tirer la couverture à soit, sans se soucier de demain, du futur ou des autres, même à la question pour le futur de leurs enfants, ceux-ci répondent tout simplement qu’ils se débrouilleront comme eux même l’on fait, ce qui ne laisse aucune place à la discussion ou à un changement et ce n’est pas les quelques petits actes que certains font qui vont changer les choses.

faut le charger dans les camions maintenant...

et parfois cela tient plus de l'equilibriste... 

rhooo la chance, je retrouve mon oiseau lyre et sa belle hupette, domage, vous ne voyez pas sa belle plume cette fois

Si l’ont regarde de plus près encore, nos instances dirigeantes ne sont pas mieux. Nos politiques ne sont capables que de se soucier du confort présent de leurs électeurs et financiers, sans se soucier aucunement des besoins pour les générations futures, donc ils ne servent à rien. Si l’on regarde encore plus haut, nos lois, nos règles ne sont faites que pour le maintient de ce système basé sur le gain, le pouvoir et la consommation, sans rien prendre d’autre en considération. Aujourd’hui des sociétés déposent des brevets sur la vie… donc on les oublie aussi…

Nos écoles et toutes formes d’établissements académiques vont dans ce même sens, ne laissant aucune chance à une autre forme de pensée de pouvoir s’épanouir et prendre le devant. Idem pour les médias sous toutes leurs formes, ils vont eux aussi dans le même sens, et je ne vous parle même pas des verts ou pseudo écolos dont le seul but est bassement politicien, comment voulez-vous que notre planète survive face à tous ces intérêts, bien trop souvent financiers.

les choses sérieuse commence, faut maintenant s'équiper comme des pros...

... car nous arrivons à bangkok 

le streetart (dessin contre les murs) en dit plus long que je ne pourrait le faire avec des mots...

Je pourrais continuer longtemps dans cette direction et montrer qu’aucun changement volontaire n’est possible vu que tout est fait pour nous y empêcher, mais je préfère arrêter ici cette réponse qui ne fait pas avancer dans la résolution du problème.

Je pourrais aussi vous répondre de manière utopiste, en vous disant que l’homme est capable d’incroyables choses, qu’il va ouvrir les yeux et commencer les changements, que la science et la technologie vont nous sortir de ce mauvais pas, qu’il faut leur faire confiance à l’un comme à l’autre.

oui, triste réalité dans laquel nous vivons...

 ici les industriels sont au paradis... aucune lois pour les freiner, ici tout est permis si cela va dans le sens de la phrase sacrée... de l'argent... gagner de l'argent le plus vite possible...

nous croisons sur les bords de la route même les déchets des hopitaux, ici des poches à urines, pleines de bactéries et médicaments en tout genres... coute moins cher de les jeter dans la nature que de les traiter dans des centres spécialisés

Je ne m’engagerais pas plus avant sur cette réponse, car cela m’est impossible. L’homme est devenu aveugle et son ego incontrôlable, tout comme les sciences si je regarde où celles-ci nous ont emmenés à présent où l’appât du gain est tellement aveuglant que ce ne sont plus vraiment des sciences, donc… au suivant…

Je ne vois malheureusement que deux possibilités qui offrent un minimum de réussite, la première est défaitiste, l’homme ne changera rien jusqu’au moment où il aura l’obligation de le faire, mais il sera déjà trop tard. Cela fera très mal sur tous les plans, mais à ce moment là, la machine humaine se mettra enfin en mouvement dans le bon sens pour essayer de sauvegarder ce qui le pourra encore être sauvé, malheureusement plus grand chose.

allez, arrêtons les noires réalités et retournons aux rires... ... aux petite fleurs qui parfument notre vie... rhaaa je vous aime fleurs de frangipanier

Pour le reste, il s’adaptera car n’ayant aucune autre alternative. Je doute que cette réponse aille dans le sens que vous tous souhaitiez, mais à mes yeux elle est malheureusement la plus probable, la plus plausible vu les règles qui nous gouvernent et le nombre affolant de personnes près à mourir pour défendre cette ligne de conduite afin d’assurer leur immense richesse personnelle.

La suivante, est à mes yeux la plus valable sur le plan humain, elle préserverait notre confort de vie, même très certainement améliorerait notre confort, pas sur le plan matériel, mais personnel, remettrait à sa juste place notre terre mère et nous permettrait une vie bien plus pleine et enrichissante que celle que nous vivons actuellement (j’aurais plutôt tendance à appeler cela de la survie et non de la vie ce que nous vivons actuellement dans notre société, vous n’êtes pas d’accord ?)

la petite filles toute parée que nous avons vu plus haut, cachait cela.. la fête commence trois jours de fêtes, la fête de l'eau, ou tout les moyens sont permis pour mouiller sont voisin

Je ne peux malheureusement pas étayer cette possibilité avec des résultats scientifiques, ni vous prouver que c’est la possibilité et la seule que nous ayons, ce n’est du reste pas mon envie, je ne suis pas ici pour débattre ou tenter de convaincre qui que ce soit, je ne fais que de partager mon vécu et vous faire part, à mon échelle, de mes convictions.

Malheureusement pour vous l’exposer, il me faudrait écrire un livre complet, voir une encyclopédie tellement la question est complexe, je ne vois pas d’autre solution que de la développer le plus complètement possible, mais le plus simplement aussi pour lui donner une chance de compréhension.

et voila, isa qui recommence avec ses chiens grrrr... bon ok, un fox terrier, comme notre gioia... ok je la laisse passer isa parée de son pistolet à eau... (petite anecdote... j'ai tellement parlé de cette fête à isa, que le premiers jours, nous nous sommes précipité chez le premier marchant de pistolet à eau. Dans la rue, isa et moi avons tiré sur tout se qui bougeait et trouvions bisarre que tout le monde rigolait en nous voyant et que seul les enfants etaient armés et ripostaient... le premier jour est réservé aux enfant

Il est clair que pour pouvoir comprendre ce qui va suivre, il faut faire fit de tout le reste, de toutes nos certitudes actuelles, être capable l’instant d’un moment de tout remettre en doute, sans chercher à polémiquer ou autre, sans chercher à mettre son ego en avant ou son savoir, ne prendre rien que l’idée en restant le plus neutre possible.

Pour cela, il nous faut admettre que le monde actuel nous empêche toute progression dans une autre direction, remonter le courant n’est pas concevable, que les enjeux financiers sont énormes et que cette puissance fera tout pour empêcher le moindre changement qui risque de porter atteinte à leurs bénéfices. Que la globalité de notre société à actuellement des visières qui l’empêche de voir autrement, qui l’empêche tout simplement de voir et d’agir, même pensé lui est impossible.

pas grave, nous avons rigolé comme des fous et cela à eu pour effet de nous faire adopter par les habitant de cette toute petite villes.. ils nous ont plus lachés et on voulut que nous les suivions pour les 2 autres jours de cette fête humide...

 et voila.. encore une personne qui rit de nous voir faire les fous... faut vraiment faire abstraction de tout car nous étions les seul européens (là, nous avons du passer pour des dingues )

le lendemain matin, les choses sérieuses commencent, les armes à eau sont chargées, plus qu'à préparer la potion à colorier.. blanche, verte ou bleu, peu importe, on écrase de la craie que l'on mélange à de l'eau.. très éfficace

Et pour terminer, tout ce qui n’est pas clairement défini par la science comme étant une vérité doit être impérativement exclue de la lecture qui va suivre. Tous dogmes humains ou religions doivent eux aussi être balayer de cette lecture, enlever sans concession toute idée d’argent ou de profit, nous ne devons garder à l’esprit que notre logique pure, notre recherche réelle de bien être et d’épanouissement et ne jamais oublier notre véritable place dans ce monde… Un petit animal dans un grand tout.

Là, nous avons une chance de voir les choses différemment, et de comprendre ce qui suit. (N’oubliez pas non plus de prendre en considération le principe de précaution et le fait que je ne suis pas vraiment copain avec la plume et l’orthographe

le défilé commence, les belles sont... belles... et souriantes

allez, encore une pour sont beau sourire 

tout le monde rit, tout le monde va être mouillé et colorié... sauf lui... mais ils rigole quand même

Si nous restons simplement logiques, nous savons que notre style de vie n’est pas compatible avec notre planète, nous savons aussi que cette manière de vivre ne nous comble pas, bien au contraire, la frustration et le non-épanouissement personnel en serait plutôt le salaire, voir la culpabilisation, arme parfaite qui fait que vous vous en prenez à vous-même au lieu de pointer du doigt les réels fautifs.

Nous savons que sans notre cadre de vie nous ne pouvons survivre (biotope, ou notre planète si vous préférez  ) donc notre premier choix logique est de préserver notre planète pour nous assurer un avenir et surtout assurer une possible pérennité de l’espèce humaine. Sachant cela, il devient facile de comprendre que la surconsommation et la destruction à tout va de nos ressources ne vont pas dans ce sens.

cette fois les grands sont de la partie, ca devient du sérieux... mince nous voila repérer... à l'attaque...

 les tires furent parfois violent...

à peine le temp de se remettre d'une attaque que la suivante vous surprend... et ils sont pas peu fière d'avoir mouillé les deux blancs du blède

Nous n’avons pas le choix, nous devons modifier profondément, voir même catégoriquement notre manière de vivre, ceci inclus bien évidement de remodeler complètement notre manière de penser et d’agir, même nos croyances doivent être complètement formatées et remises à jour avec des réalités qu’implique une vie en parfaite harmonie avec son environnement. (Je sais, c’est impossible… Mais avec un peu de bon sens et de la volonté, Isa et moi y sommes parvenus à notre manière)

Vu tout ce que j’ai écrit plus haut et tout ce que j’ai vécu jusqu’à présent, il me paraît clair que ces profonds changements ne peuvent se faire uniquement avec la participation d’une minorité ou uniquement qu’avec certains élites ou bien pensants. C’est là que je ne suis pas vraiment d’accord avec Beaucoup de personne qui disent que le changement commence par l’individu car le monde n’est plus celui que nous connaissions, il n’est plus qu’un, qui de surcroît est aveugle aux réalités naturelles de notre planète car s’estimant hors nature.

première attaque par l'arriere, rien vu venir, je suis touché... premier coloriage sur votre courageux reporter

 durant cette fête, beaucoup de rites sont exécutés, comme ici planté dans un tas de sable un oeillet jaune

l'arrière du tableau est aussi très colorié

Si une seule partie part en croisade, ils se feront automatiquement détruire par les défenseurs de notre système actuel. Regardez autour de vous, c’est déjà le cas, essayer n’est ce rien que de lancer une bonne idée qui malheureusement peut faire perdre de l’argent à un autre et vous comprendrez. (cela ne veut pas dire que vous devez arrêter tous les petits gestes "écologique"que vous avez apprit hein  )

Si l’homme veut réellement donner une chance à son espèce, toute l’espèce doit y contribuer pour ne nous donner que l’espoir d’une réussite, tout en sachant que pour les premiers qui oseront bouger, pour eux c’est un suicide net et clair, une bataille perdue d’avance pour ceux qui suivront directement derrière, mais au final, pour les générations à suivre, la plus belle bataille que l’être humain n’aura jamais fait, et beaucoup donnerait tout ce qu’il possède rien que pour avoir la chance de remonter dans le temps et participer à ces changements.

petit ou grand, peu importe, il faut être beau comme un ange

 fait plaisir de voir que je suis plus le seul colorié

Je disais donc, pour n’avoir qu’une petite chance de réussite avant qu’il ne soit trop tard et que nous soyons obligés de le faire par obligation comme indiqué plus haut, c’est toutes les couches qui doivent agir en même temps, car sans un consensus rapide et global, nous allons nous perdre dans les discussions sans fin et ce sera la fin.

Nous inventerons des contres théories sans parler du "ma manière est meilleure que la tienne", palabres interminables qui feront que cette idée sera aussi porteuse et productive que nos grands sommets pour la planète, plus de 20 ans d’existence, des discussions, théorie et contre théorie sans fin qui à regarder de plus près, à ce jour, n’ont rien apporté de concret, pire, nous consommons plus, polluons toujours plus, nous détruisons encore plus, même maintenant certain pays se retirent du mouvement en disant que les objectifs ne peuvent être humainement atteints... (Cela va contre les intérêts financiers, donc on arrête de jouer)

oups.. un groupe s'approche... ils ont une arme secrète...

... c'est les pompiers du village, et armé de leur lance fixée sur le camion de pompier... 

... ils nous ont vaincu haut la main.. personne n'en sortira... pas mouillé

Si nous prenons en compte qu’il nous reste environ 50 ans avant le chaos, (oui vous avez bien lu et je pense savoir de quoi je parle) il est clair que nous ne pouvons nous permettre de jouer, de tâter doucement, d’hésiter et réfléchir sur des années avant de nous disputer sur des décennies pour savoir qui a tort et qui a raison, (regardez ce que nous avons déjà perdu ou détruit en 50 ans) Nous devons nous mettre d’accord très rapidement et commencer les changements à tous les niveaux en même temps.

L’école, la politique, les sciences, les philosophes et autres bien pensants, vos voisins, vous…  Rien que le principe de précaution devrait être adopté par tous avec comme règle de base la sauvegarde de notre planète, afin d’assurer une pérennité de l’espèce, rien de plus. Et si je me trompais ? (bin oui, je suis bien loin d’avoir la science infuse, j’ai juste la chance d’avoir un peu de recul ce qui me permets de mieux voir  )

contre les pompier, les chapeaux n'ont pas vraiment protégé leur porteur.. mais comme ont a dit.. tout est permis du moment que tu arrive à mouiller ton voisin

 arrive un autre rituel de la fête de l'eau, la bénédiction des anciens... Tout les ancêtres sont assis et tout le monde à tour de rôles leur verse de l'eau dans leur mains qu'ils joignent pour recevoir le précieux liquide

ce fut trois jours de folies... d'eau... et d'alcool... nous n'étions pas beau à voir en fin de soirée... mais tout le monde c'est vraiment amusé... domage que cette fête n'existe pas chez nous, cela mettrais bien de la joie et des rires dans nos villes et villages...

Si je me trompe, si nous nous trompions, cela n’est pas si grave, une génération aura été sacrifiée, les suivantes pourrons reprendre de plus belle en se disant que leurs prédécesseurs étaient des cons… Mais si nous voyons juste et que le principe de précaution à été bien employé, ce sont toutes les générations suivantes qui pourraient être sauvées et avoir la chance de vivre dans un monde meilleur, plus juste, plus humain, ou chaque personne est aimée non pas pour ce qu’elle à ou ce qu’elle représente, mais pour ce qu’elle est, un monde qui ne satisfasse plus seulement qu’une petite poignée d’hommes, mais tout les hommes…

Me voila arrivé à la fin de mon grain de folie, je sais que je vais me faire traiter d’utopiste, de fou, d’inculte et j’en passe… Je sais que je n’ai pu m’exprimer comme je l’ai voulu car difficile de parler d’un sujet si vaste en quelques lignes, peu importe, car je sais qu’une autre vie plus simple et bien meilleure est possible et je sais combien parmi vous aimerai pouvoir vivre une autre vie, alors j’espère que ces quelques lignes permettront de vous enlevez les œillères qu’ils vous ont posées.

J’espère aussi maintenant que tous ceux qui ne font que parler ou écrire vont enfin passer à l’acte… que tous ceux qui se prennent pour des dieux en criant à tout bout de champs "Sauvons la planète" commencent enfin à se mettre à leur vrai niveau car qui sommes-nous pour penser pouvoir sauver la planète ? Des dieux ? Ne faisons déjà que de la respecter dans les actes et tout ira bien mieux déjà car le compte à rebours a déjà commencé… Hier nous le savions, aujourd’hui nous fermons les yeux, demain… Il est déjà trop tard…

La fête tire à sa fin... vite un dernier seau d'eau une dernière photo sur les armures anti seau d'eau

Hééé bin… en voilà une bafouille, je me demande bien ce qui m’a prit ? Je dois devenir gaga moi… Me fait pas du bien ce voyage… dangereux de se sentir libre, ça fait dire des conneries énormes… Que vont penser les 3 lecteurs du site ? J Bon allez, faut que je me ressaisisse, c’est un site de voyage boudiou… Ils se font déjà assez chier dans la vie pour ne pas encore lire des conneries durant le temps qu’ils s’accordent de liberté.

Bon, moi avec tout ça je me suis perdu… comment que je vais récupérer le cour de l’histoire moi ? Bin je ne vois pas 36 solutions car parler de la Thaïlande c’est déjà fait sur la page Thaïlande, là c’est le retour, la Thailande2, toute une histoire, mais plutôt personnelle à voir, donc continuons sur le chemin…

Vous voyez un peu le merdier que nous avons en tête, le truc qui vous chamboule profondément. Déjà que toutes ces idées font que je suis actuellement complètement perdu, alors je ne vous explique pas ce qui se passe quand vous rajoutez sur cela quelques problèmes de santé et d’argent, la situation devient carrément explosive… et c’est exactement ce qui s’est passé…

Après des mois plutôt difficiles, les tensions entre Isabelle et moi ont commencé à s’insinuer dans notre couple sans que nous n’y prenions garde. Plus les mois passent, plus la tension est palpable, plus les semaines et les jours passent, plus nous saisissons là moindre petite chose pour nous engueuler. Plus les kilomètres diminuent entre la frontière du Cambodge et nous, plus les moments de complicités deviennent rares.

voila, nous avons risqué nos vies pour... ... vous faire profiter de cette merveilleuse et incroyable fête de l'eau

Cela fait presque 2 mois que nous voyageons dans ce pays qui à prit des couleurs grises du fait de notre état, presque 2 mois ou nous avons fermé les yeux sur ce qui nous arrivait, sur la destruction de notre couple. La chose s’est fait discrètement, insidieusement, tel  la pomme pourrie qui contamine tout le panier.

Quand nous nous rendons compte de la chose il est déjà trop tard… Nous ne savons pas si nous n’avons rien vu venir ou si nous n’avons pas voulu voir, peut importe, les dégâts sont là, ils ont grignotés tout ce que nous avons mis si longtemps à construire ensemble. Le tout ne tient plus que par un petit fil, si fin que nous nous demandons comment est-ce possible que nous ne nous soyons pas encore quittés.

Les dégâts sont si important que nous ne savons pas comment nous y prendre pour stopper le tout car malgré le fait que nous en soyons maintenant conscient, la destruction continue encore par intermittence. Le fil tiendra ? Tiendra pas ? Nous n’en avons aucune idée, nous ne savons même pas si nous nous y sommes prit assez rapidement pour réparer la chose, pour nous redonner une chance.

L’horizon nous parait bien sombre, le ciel de notre amour c’est couvert d’une chape de pomb tellement dense que nous nous y sommes perdus, il est tellement épais que nous ne nous voyions plus. Nos mains, après temps d’années à être enlacées ce sont desserrées petit à petit, laissant la main de l’autre filer. Nos doigts n’essayent même plus de s’agripper à l’autre, nous regardons, mais ne faisons rien…

héééé mémé... t'avais pas le droit.. c'est fini maintenant.. range ton super fusil à eau

Nous voilà maintenant proche de la frontière du Cambodge, nous ne pédalons déjà plus la main dans la main, nos yeux se sont quittés et flottent maintenant dans le vide, nous ne voyons même plus les paysages défiler… Mais qu’a t’il bien pu nous arriver ? Qu’est-ce qui à pu provoquer cela ? C’est les questions que je me pose maintenant mais sur le moment ni l’un ni l’autre n’avait envie de se poser ces questions.

C’est dans cet état d’esprit que nous arrivons à la frontière cambodgienne, le cœur et les yeux vide, vide d’amour, vide d’envie de voyager. Nous ne savons pas ce que sera le futur, si nous allons continuer ce voyage, si nous allons le continuer ensemble, la seule chose que nous savons à présent, c’est que nous avons décidé de tirer un trait sur notre couple, nous sommes devenus de simples amis de voyages, le temps d’y voir plus claire…

il est temps pour nous de reprendre la route et filer vers notre destin...

mais juste avant d'arriver a la douane du cambodge, c'est un monticule de dechets en feu qui nous dit aurevoir.. voyez vous l'intrus sur cette photo ? 

hé oui, pieds nus sur le tas en feu, l'enfants parcour les dechets dans l'espoir d'y trouver de quoi améliorer son futur... elle est pas belle la vie ?

Voilà 4 ans que nous voyageons, 4 ans que vous nous suivez, que vous découvrez le monde aux travers de nos yeux, 4 ans de découvertes, de plaisirs, de surprises et de joies que vous avez partagez avec nous. Vous avez aussi partagez nos moments difficiles, versez avec nous des larmes dans nos moments de tristesses ou de solitude profonde, 4 ans que nous avons presque vécus ensemble.

notre vie était de l'amour et du vélo... que sera la suite...

La suite ? Je ne le sais pas… Pour le moment mon esprit est perturbé et triste et nous sommes submergés de problèmes. Je sais que de l’autre coté de la frontière, les choses ne seront pas plus simples, les problèmes ne se seront pas envolés comme par magie… Cela ne va pas être une histoire facile à vivre, histoire que je vous conterais plus tard… enfin si la vie ou mon ordinateur n’en décide pas autrement et me laisse écrire immédiatement la suite sur la page Cambodge2…

 

veni vidi reviensi? Oui

 

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